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Politicobs - Le blog de Monsieur Julien - Rouen
18 août 2006

Merci Bernard

bernard_rapp

Il y a des choses qu'on n'oublie pas. Mes yeux d'enfant se souviennent encore de Bernard Rapp le samedi après-midi, dans L'assiette anglaise. Que j'aimais regarder avec mon père cette émission, entre deux dessins animés....L'ambiance y était fort sympathique et l'intelligence n'était pas en reste. C'était un peu une émission phare des années 80 sur le service public. Du divertissement, de la culture et de la bonne humeur....Subtil mélange, n'est ce pas? Voilà ce qu'a réussi à faire Bernard Rapp. Adolescent, je dois à Bernard Rapp de m'avoir ouvert à une quantité d'inconnus célèbres - Julien Green par exemple - dans cette superbe émission Un siècle d’écrivains : tenir plus d'une heure sur un écrivain, connaître sa vie, son oeuvre....comment cela ne pouvait il pas m'enchanter. Il y a quelques années, Bernard Rapp présentait une émission que je trouvais originale, qui se passait sur une scène de théâtre. Il était question de cinéma. Le public pouvait poser leurs questions à la vedette, interviewée dans un fauteuil club, à la toute fin. Encore une belle idée....Bernard Rapp faisait honneur à la télévision française publique, en touchant la curiosité et l'esprit des télespectateurs, avec beaucoup de tact et de finesse. Merci Bernard.


Le journaliste et cinéaste est décédé jeudi des suites d’une «longue maladie», selon France 2. Après avoir présenté le journal de 20 heures d’Antenne 2 durant plusieurs années, il s’était tourné vers le cinéma. Son film, Une affaire de goût, avait été primé au Festival de Cognac.

Né le 17 février 1945 à Paris, Bernard Rapp fut d’abord journaliste avant de se tourner vers le cinéma. Grand reporter, il est ensuite correspondant en Grande-Bretagne. De 1983 à 1987, il présente le journal télévisé de 20 heures sur Antenne 2. Il anime aussi plusieurs émissions littéraires, telles que Un siècle d’écrivains ou Jamais sans mon livre.

En 1985, il connaît sa première expérience cinématographique avec l’écriture du scénario du film de Pierre Willemin, L’Eau et les hommes. La même année, il collabore au premier Dictionnaire Larousse des films.

A 50 ans, Bernard Rapp écrit et réalise son premier long-métrage, Tiré à part, un polar dont l’action se situe dans le milieu de l’édition. En 1999, son deuxième film, Une affaire de goût, avec Bernard Giraudeau, remporte un franc succès. Le film, qui raconte la relation perverse et cruelle entre un nanti et son goûteur, est primé au Festival de Cognac et nommé cinq fois aux Césars.

En 2002, le cinéaste change de registre et opte pour une comédie, avec Pas si grave. Pour son troisième film, il adapte la pièce à succès Un petit jeu sans conséquence, avec Sandrine Kiberlain et Yvan Attal.

Touche à tout, Bernard Rapp est également l'auteur de plusieurs livres, dont un Itinéraire Angleterre, Pays de Galles, Ecosse et un inventaire à la Prévert consacré aux objets mythiques de l'empire britannique, Quality, objets d'en face.

Source : Le Figaro 

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Commentaires
M
Je l'aimais bien le Bernard.<br /> Hélas, il n'a pas su (ou pas eu la force) de jouer sa "carte" au bon moment. Il a été balayé par des porcs médiatiques qui chient encore 24 heures sur 24 dans nos esprits troublés.<br /> Je vais vous en faire un loup-garou, moi, du Bernard...
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D
Et merci à vous d'avoir consacré cette note à Bernard Rapp.
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C
"La télèvision souffre du culte de la vitesse et de l'instantané: vite fait, vite montré, vite oublié" Bernard Rapp.
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L
cela fait plaisir cet hommage, je l'ai bcp apprécié, sous toutes ses casquettes<br /> l'homme y était tjs présent<br /> votre cliché est très beau, son sourire ....
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R
Oui Julien. Tout bon journaliste qui se respecte et tout bon téléspectateur qui a peu d'estime pour soi pleurent depuis hier la mort de ce formidable homme de télévision.<br /> <br /> En surfant un peu sur le net, j'ai retrouvé cette citation de l'écrivain Gilbert Cesbron : "il y a deux sortes de journaliste : ceux qui parlent de ce qui intéresse le public et ceux qui parlent au public de ce qui les intéresse - et ce sont les grands". Ca s'applique remarquablement bien à Bernard Rapp, champion de la culture, homme de lettres et d'images. Outre ses émissions littéraires, on lui doit aussi un dictionnaire des films édité chez Larousse et chaque année réactualisé.<br /> <br /> Depuis quelques mois, on peut revoir d'anciens journaux télévisés sur le site de l'INA. Il n'est qu'à revoir les journaux de Rapp entre 83 et 87 pour se rendre compte à quel point nous vivons dans une pauvre époque. Rapp avait un sens de l'écriture remarquable : son journal était cadré, carré. On savait où on allait et on avait pas peur d'aborder des sujets de fond. Le tout avec humour car cet homme-là était aussi un pince-sans-rire.<br /> Le 18 mai 1986, il présente le journal de 20h sans cravate. Scandale au standard d'Antenne 2 ! Le lendemain, on le voit outrancièrement habillé en smoking avec noeud papillon. Et un petit clin d'oeil aux grincheux en prime...<br /> Autre exemple : en pleine révélation du scandale de Tchernobyl, il termine son journal par cette remarque ironique et culottée : "demain dans ce fauteuil, vous retrouverez Claude Sérillon...radieux ou irradié, ce sera selon..."<br /> <br /> C'était cela Bernard Rapp. De "L'Assiette Anglaise" à cette émission dont tu parles, Julien, sur le cinéma. Une reprise de l'émission américaine "Actor's Studio" diffusée sur Paris Première. Ou encore une de ses dernières trouvailles, "Héros vinaigrette" sur France 3. Toutes ces émissions qui ne fonctionnaient plus. Trop intelligentes pour l'époque. Trop subtiles. <br /> <br /> Aujourd'hui, c'est un type bien et un homme de classe qu'on a perdu. Salut Bernard.
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