Carnets ouverts 1/
J'avais huit ans.
Pendant mon enfance, une image m'avait profondément marqué. Horrifié même. Je pouvais la revoir. Enregistrée à la fin d'un film. Un petit morceau de journal télévisé.
Ils étaient deux. Dans la neige, que j'ai su de décembre plus tard. Debout comme des misérables alors qu'ils furent tout avant. Certes des didacteurs. Mais des hommes après tout. On n'abat certainement les porcs avec plus d'humanité, et pour sûr sans caméra. Amenés là pour se venger. Leur temps était fini. Il fallait se débarrasser d'eux. Physiquement les voir tomber. Le soulagement de les savoir mourir. Voilà la motivation des bourreaux. Que nous étions tous.
Et ils tombèrent enfin.
Finalement, la vie, c'est pas grand chose. Elle est très courte. Certains vous la font réduire, par leur talent ou par la mort qu'ils vous donnent. A quoi bon vivre si c'est pour vivre comme des petits. De leur naissance à leur mort, tout y est dérisoire et inutile. Au moins, les dictateurs, on en parlera encore.
A quoi bon encore faire semblant. Je n'ai plus envie de me battre. Je veux en finir. Pas de coup de feu. Pas de crimes artificiels. Non, je me souhaite une maladie qui me ronge et qui me fasse partir vite. Un dernier soupir vite expédié et je rejoins ce que l'on veut. Moi aussi, je veux tomber. Rendre les armes. Mais la vie est si injuste qu'elle ne m'autorisera pas de partir à la hussarde. Il faudra rester et résister. Relever la tête. En tout cas, essayer.
Texte non définitif et susceptible d'être modifié. Le narrateur n'est pas l'auteur.
Mise en garde : Monsieur Julien s'essaye à la littérature. Ce n'est pas donc pas pour de vrai ! Aucune envie d'arrêter tout ça. J'écris pour mon plaisir. Et aussi parce que ça fait du bien !
C'est un premier jet, comme qui dirait....