È morto Luciano Pavarotti
Bien sûr, une grande voix qui part. L'homme aura eu le mérite de mettre des airs du bel canto dans les oreilles de tous et surtout de ceux réfractaires au classique. Pavarotti, ce n'était ni du classique, ni de la variété. Pavarotti, c'était Pavarotti : une vraie marque brevetée, certifiée "voix exceptionnelle". Et c'est déjà pas si mal. Voire très bien.
Une légende que l'on grime facilement, comme le sont tous les gens excessifs et talentueux.
Pavarotti était un monument vocal qui fera date, un ambassadeur de l'Italie dans ce qu'elle a de tradition et de prospérité, un artiste international célèbré par tous.
Je l'aimais quand il chantait le répertoire italien traditionnel ( Funicili Funicula, la donna è mobile et autres tubes de Verdi...), et puis quand il s'est lancé dans cette entreprise mondialo-classico-variétoche, amis de tout et n'importe quoi, devenant le chanteur de l'air populaire et insipide un peu à l'image de ce qu'est Pizza Hut à la vraie pizza ; j'ai trouvé qu'il se perdait un peu, trop rattrapé par le blé...et les pâtes Barilla.
Pavarotti était une Rolls Royce, qui a roulé à la fin de sa vie sur les autoroutes du succès et de la facilité. Qu'un tel talent se gâche ainsi, on peut réellement le regretter. Enfin, maintenant qu'il est mort, on peut le dire...Luciano se teignait aussi les sourcils. Il paraitrait même que Garnier Belle Color et Barilla ont mis leur drapeau en berne... ;-) Enfin, non ça, c'est pas vrai !
Allez ciao Luciano !