Après le bling-bling, la déglingue
Aujourd'hui, le journal télévisé de France2, une nouvelle fois, a ouvert sur les municipales à Neuilly. Ce doit être en effet très important ce qu'il se passe dans cette ville puisque de la cuisine interne de la droite, de l'UMP, des gros bourges parisiens à Rolex...on sait tout. Au passage, on n'a vu à quel point la trahison était une affaire de famille. Dans Le Monde, Plantu s'est fendu d'un dessin très synthétique.Dans ce feuilleton de quelques soirs, on n'aura au moins fait la connaissance de Jean Sarkozy qui coiffe au poteau Nicolas Canteloup et Yves Lecoq rassemblés dans l'imitation de notre petit imperator.
Martinon, non, non ! Neuilly, oui, oui ! Toi, aussi, petit provincial extra-muros de Neuilly entonne cet hymne. Oublions les banlieues crades et vulgaires pour être enfin à l'écoute de la vraie banlieue qui travaille plus (?) pour gagner encore plus. Oui, vive les riches !
Le sort de la ville de Neuilly intéresse la France. Mais si ! Puisqu'on vous dit que ça vous intéresse !
Il y avait Radio-Paris pendant la guerre qui ne disait pas que la vérité. Maintenant, les médias français et parmi les plus respectables, après avoir lécher les bottes (talons compris) du président, ont changé de refrain. Par exemple, hier, Yves Calvi consacrait une émission sur Sarkozy et ses problèmes, après de précédentes émissions aux thèmes très flatteurs sur l'action présidentielle.
Quand ça va, on nous parle de Sarkozy. Quand ça ne va plus, on nous parle de Sarkozy. Bref, on vit avec Nicolas Sarkozy sans le savoir(c'est ma théorie).
Sarkozy, c'est du vent. Et le vent, ça fait tourner les girouettes...
On va finir par croire que les journalistes vivent sur le dos de Sarkozy comme des parasites.
L'affaire du SMS publié par le nouvel Obs.fr démontre à quel niveau de ridicule on en est, à la fois du côté des "hommes d'Etat" et du côté des "journalistes" (quelle tristesse de mettre des guillemets à ces fonctions si honorables par le passé ) qui n'hésitent plus à faire dans les scoops à la Ici Paris.
Comment donc tenir encore plus de quatre ans dans ces conditions ? Le problème, c'est que beaucoup d'entre nous se posent la question mais que le président, à la vue des sondages qu'on croirait fait par Jérôme Kerviel, a la même interrogation. Heureusement, il y a la percée miraculeuse de François Fillon qui sauve les meubles de la maison Etat-UMP...Popularité qui ne sert que l'interessé et ne réhausse en rien le président, qui, on le sait, a bien besoin de gagner de la hauteur...
Alors oui, Sarkozy, méfie-toi de l'homme à la raie qui avance dans l'ombre ! On pense que ce sont des premiers de la classe ennuyeux et en fait, ce sont eux qui raflent la mise !
Alors, on change de stratégie. On oublie Disney, les pyramides, le mariage....On veut nous montrer un Sarkozy au travail, en déplacement utile en Guyanne visitant les chefs de tribus et faisant dans le sécuritaire contre les orpailleurs clandestins.
Oui la Guyanne, c'est la France ! Comme Carla Bruni-Sarkozy fait partie de la vie de son président de mari.
Petit résumé de ce qu'on peut apprendre dans l'interview exclusive de L'Express : cette italienne qui ne s'est jamais mariée (pas faute d'essayer pourtant) souhaite rester fidèle à son mari jusqu'à la fin de son mandat, jusqu'à la mort même, oublier les disques mais pas l'écriture, être aux côtés de son Nicolas à elle seule, être une première dame originale, pas comme Danièle ou Bernadette... Bref une accumulation de banalités de Miss France, sauf qu'il faut dans le texte remplacer Madame de Fontenay par Nicolas Sarkozy.
On a tous quelque chose en nous de Carla Bruni, nous fait-on croire. Humm..pas sûr.