Le fric, c'est chic
Ce week-end, Libération n'a pas pu paraître pour des raisons de grève, de conflit interne, de distribution....enfin bref, ce blocage est non désiré par le journal. Comme souvent dans ces cas, la publication est offerte aux lecteurs du net. Une façon de découvrir ou rédécouvrir gratuitement ce que propose cet organe d'opinion...
On ne sait si c'est à cause de la fin de semaine...enfin, on a droit, de la une à la page 10, à la vente du siècle au Grand Palais concernant la collection Yves Saint Laurent et Pierre Bergé. L'éditorial est sur le même sujet. Extrait :
Dispersion
La vente du siècle. Peut être, mais lequel? Par-delà les profits escomptés qui permettront de tester le recul ou non du marché de l'art en temps de crise, la vente Bergé-Saint Laurent fait surtout penser à une chanson de Barbara, Drouot où il est question de "ceux qui, pour quelques sous, rachètent pour les vendre, les trésors fabuleux d'un passé qui n'est plus".
De 1973 à 2009, il y en a eu de l'eau passée sous le pont. Des propos d'extrême-gauche des débuts, on est passé aujourd'hui à la lecture de Madame Figaro ou de la Gazette de l'hôtel Drouot, ce qui n'est pas infâmant mais autant acheter les originaux.
Enfin, ils n'ont pas perdu toutes leurs valeurs : ils citent encore Barbara. Michel Sardou attendra bien un peu.
Et puis après tout...
la crise...ou la Guadeloupe...on s'en fiche.
Pour information, le tableau de Matisse «Les coucous, tapis bleu et rose» devant lequel pose YSL a été vendu 32 millions d’euros. Certes c'est un record mais ça relativise drôlement le prix d'une Rolex, qui est finalement un objet très abordable, non ?