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Politicobs - Le blog de Monsieur Julien - Rouen
14 juin 2009

Rouen est dans L'Express mais elle prend son temps...

rouen_expressL'Express a consacré un dossier sur Rouen en supplément de son édition nationale. Il est aujourd'hui disponible sur Internet. Drôle d'impression après sa lecture. La ville de Rouen semble être en attente dont on ne sait trop quoi.

Morceaux choisis :

Sur les finances tout d'abord, dont le pauvre rouennais moyen ne sait toujours pas si objectivement, elles sont catastrophiques ou non :

« A la fin de 2008, il fallait l'équivalent de 13,6 années à la ville pour rembourser sa dette. La dégradation est sensible (+6,6 ans en huit ans), mais le seuil critique (15 ans) n'est pas encore atteint. Calculé par habitant, l'endettement (1500 euros) est supérieur de 30% à celui des villes comparables, ce qui est inquiétant sans être critique, là encore. Mais à cela s'ajoutent d'importants contrats d'externalisation de longue durée (éclairage public...). L'horizon paraît donc très menaçant. Au cours des dernières années, l'équipe Albertini a en effet multiplié les investissements supportés pour l'essentiel par la ville. La médiathèque, par exemple, absorbait à elle seule une année pleine d'investissement! "Nous avons été victimes d'une technique d'encerclement et d'étouffement de la part des autres collectivités de gauche", plaide Jean-Michel Guyard, ex-adjoint (UMP) aux finances ».

« La découverte progressive d'emprunts toxiques a achevé d'inquiéter les nouveaux élus. Les produits à effet cumulatif (les fameux crédits snowballs) portaient au départ sur 34 millions d'euros d'encours. Un accord a été trouvé pour l'un d'eux. Reste celui vendu par Natixis (24 millions d'euros). En avril, le surcoût était estimé à 8,5 millions d'euros sur la durée totale de l'emprunt (15 ans). "La situation est très angoissante, parce que le risque fluctue selon les cours du marché, indique l'adjointe (PS) Emmanuèle Jeandet-Mengual. Il n'est donc pas maîtrisable" ».

Sur les projets à venir ou arrêtés (passons sur le projet de la médiathèque, aujourd'hui reconvertie dans une vision à la petite semaine)... :

« Ce n'est en fait qu'en ce printemps 2009, plus d'un an après l'élection, que le tournant du mandat se joue. Si la nouvelle équipe n'a pas chômé depuis son arrivée, elle n'a pas encore pris de décisions stratégiques majeures ».

Rouen-plage, Rouen-sous-la-neige... :

« Pour marquer un changement, la nouvelle équipe a multiplié les petites mesures peu onéreuses concernant la vie quotidienne. Création de pedibus pour les écoles (trajets piétonniers accompagnés), mise en réseau des bibliothèques municipales pour effacer les errements du projet de médiathèque, multiplication des fêtes et des animations... Rouen givrée, la version modernisée de l'ancien marché de Noël (avec ses pistes de ski, de luge, de raquettes ou ses chorales de quartier), fut un succès ».

Sur le seul projet à peu près sympathique dans la ville aux cents projets (il en reste combien maintenant ?)... :

« Pour réduire la voilure, certains projets (tel l'aménagement de l'île Lacroix) semblent d'ores et déjà menacés d'ajournement. Les décisions définitives, toutefois, ne seront prises que début juillet ».

Sur la restructuration des services municipaux et le dialogue social :

« La nouvelle équipe espère aussi achever la réorganisation de la machine municipale d'ici à la fin de l'année […]. Mais il s'agit aussi de décloisonner une mairie connue pour ses pesanteurs. Quant au dialogue social, il est à reconstruire intégralement. Et la partie n'est pas gagnée, à en juger par le discours de François Botté, leader de la CGT, le syndicat dominant: "Valérie Fourneyron n'est pas désagréable, mais son discours sur le thème "Nous n'avons pas d'argent" ne peut suffire. Les agents lui étaient très favorables au départ. Aujourd'hui, ils sont tous très déçus par le manque de projet et d'ambition"».

Sur le vrai projet d'avenir qu'est la nouvelle gare de Rouen et alors que la gauche est à toutes les manettes (ville, agglomération, département, région)... :

« Le projet ambitieux de création d'une gare d'agglomération rive gauche (quartier Saint-Sever) et d'un nouveau quartier d'affaires se heurte à l'épineuse question du manque de moyens et semble repoussé aux calendes grecques. La consultation des habitants risque de rester sans effet avant longtemps »

Dans la rubrique « promesse oubliée », l'espace Monet-Cathédrale ou « Tout ça pour ça » :

« "Il est urgent de raser l'ancien palais des congrès et de laisser respirer la place", soutenait Valérie Fourneyron durant la campagne, en promettant un référendum sur ce sujet sensible. Une consultation fut bien organisée, mais sans valeur juridique, car le bâtiment appartient à un acteur privé et toutes les voies de recours avaient déjà été épuisées. "On a leurré le public", estime Pierre Albertini. De discrètes négociations sont actuellement menées avec le promoteur afin d'obtenir quelques modifications au projet de nouveau palais de congrès signé Jean-Paul Viguier. Bien que décrié, celui-ci verra donc bien le jour ».

Du bide des « Jeux olympiques de la jeunesse » :

« La candidature de Rouen pour cette compétition internationale d'importance, présentée comme "une chance unique", a connu un flop retentissant. En septembre 2008, le Comité national olympique et sportif français a préféré soutenir la candidature de la France pour les Jeux d'hiver de 2018 ».

Sur l'opposition municipale ou « petits meurtres entre amis » :

« L'opposition est morcelée, inefficace, stérile..." Au conseil municipal, trois groupes coexistent, dont deux composés de... deux élus! Dès le lendemain du scrutin, l'ancien maire (centriste) Pierre Albertini a présenté sa démission. "Je n'avais pas l'intention de jouer la mouche du coche", explique-t-il. Pour Edgar Menguy, ce départ brutal fut difficile à avaler. L'ancien bras droit du maire aurait préféré que ce dernier l'aide à se débarrasser de Bruno Devaux, son rival de l'UMP. Il y parvint finalement seul, en novembre 2008, à la faveur d'une élection interne de délégué à la circonscription qui écarta Bruno Devaux. Celui-ci n'a rien perdu de sa pugnacité. Mais nombreux sont ceux qui l'estiment désormais hors jeu ».

« Depuis le début de l'année, Catherine Morin-Desailly et Edgar Menguy ont amorcé leur rapprochement. Tel est leur intérêt dans l'immédiat, et pour quelques années. Ensuite, ils savent qu'il leur faudra se départager lorsque l'heure de la reconquête de l'hôtel de ville aura sonné. Dans cette perspective, la sénatrice a déjà acheté toute la déclinaison des noms de domaine Internet "www.rouen2014". On n'est jamais trop prudent! »

« Si y en a que ça les démange » d'aller lire ce que devient Pierre Albertini ou de savoir si Valérie Fourneyron est vraiment une marionnette de Laurent Fabius, allez ici

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