Monsieur Julien...Gracq est mort
Julien Gracq est mort. Pour beaucoup, la nouvelle ne fait ni chaud, ni froid. Et ils ont bien raison.
Bien sûr que je savais qu'il existait le pauvre homme car il est avec Julien Green, écrivain beaucoup plus sympathique, l'un des rares auteurs à porter le même prénom que moi : ça crée des liens forcément.
Sauf que Julien Gracq est comme Julien Lepers un imposteur. Quand on s'appelle Roland ou Louis, faut assumer les gars ! Le prénom Julien, il a bon dos !
Surtout Louis Poirier...il a du souffrir pépère dans la cour d'école. Et à la piscine, il a du forcément boire la tasse : "Allez Louis, fais nous le poirier !", et ses petits camarades appuyant sur sa tête de souffre-douleur.
Mis à part le bal des faux derches qui s'active toujours dans ces cas là pour rendre hommage au "plus grand écrivain du XXème siècle", la majorité des lecteurs n'ont pas conscience de perdre grand chose.
Ce je retiendrais du type est qu'il a refusé de paraître en livre de poche. Voulant bien dire, vous les pauvres, allez vous faire voir ailleurs que chez les Gracq.
Ses allures de pisse-froid ne l'arrangent pas. On le cite volontiers en exemple, comme s'il avait perdu une jambe à Verdun, pour son refus du Goncourt en 1951. Quel courage, bon diou !
"Le rivage des Syrtes"...on le lira peut être si les ayants-droits sont moins présomptueux que le bout de gigot qui se fera incinérer dans les prochains jours...
Ce qui me rassure, c'est que Michel Perdrial, lui qui aligne les références comme Vincent Delerm se sert des noms propres dans ses chansons, ne l'a pas lu non plus. Ouf, je suis excusé.
P.S. : Un hommage iconoclaste très injuste certes mais qui est disponible gratuitement et pas seulement dans la collection de La Pléiade. Signalons que c'est la lecture, plaisante et quotidienne depuis un moment, du blog de Michel Perdrial qui nous a donné l'envie d'avoir envie d'écrire sur ce...grand écrivain.