Pierroléon se raconte

Depuis Juillet, j'ai une folle passion pour un jeu en ligne s'intitulant les Royaumes Renaissants dont l'action se passe au milieu du XVème siècle. J'ai commencé ma vie à Epinal où j'ai été vagabond puis paysan, cultivant un modeste champ de blé. Pour mon épanouissement personnel, j'ai pris ma carte à l'AAP (Agence Acilion Presse) où j'ai du rendre objectivement des nouvelles de ma ville de l'Empire (SERG). Et puis quand on est justicier, on ne se fait pas forcément des amis. J'étais grillé...

Me voilà à coloniser une autre ville en peuplement, Cahors dans le Duché de Guyenne. Tout était à faire. J'ai aidé à retaper l'Eglise de notre ville et peu après, j'ai été baptisé par celle qui devait être notre maire. Je suis entré au Conseil municipal sous notre bon maire Limace qui m'a confié le poste de conseiller filières Blé/Farine/Pain. Je devais réguler le marché avec ces trois produits. Il y en a beaucoup d'autres et la pénurie comme la surproduction peuvent guetter les édiles que nous sommes. Alors il faut être vigilant. Puis j'ai continué comme conseiller culturel sous la nouvelle mandature de notre maire, la diaconesse Squirel, curé de notre village.

J'ai eu pour Cahors une grande ambition culturelle : création d'un Grand Théâtre, d'une Académie....J' y ai donné ma première pièce : Jeanne, la Pucelle de Cahors qui a connu un grand succès. Le seul d'ailleurs puisque j'ai fermé le théâtre peu après. La cause : une affaire religieuse qui m'opposa aux hautes autorités allant se faire entendre jusqu'à Rome. A mon arrivée à Cahors, j'ai toujours voulu entrer dans la voie de Dieu, déçu que j'étais par une aventure dans une taverne spinalienne.

Je me suis fait baptiser par notre diaconesse. Et l'évêque de Cahors m'avait promis d'être diacre de Cahors. J'aurai célébré les messes, les baptêmes, les mariages, etc.... Une belle réputation dans le village que cette mission. Parallèlement, j'ai été nommé ambassadeur de Guyenne en Lyonnais-Dauphiné. Mon prédecesseur, futur haut magistrat de Guyenne (juge et porte-parole du duché) n'avait pas fait grand chose. Les relations entre nos deux duchés étaient au point mort. J'ai eu la tâche de faire signer un traité de coopération judiciaire, qui aujourd'hui ne demande que les signatures et les sceaux.

Me sentant un avenir, j'ai déposé ma candidature à la nonciature apostolique pour être le représentant de Rome en Lyonnais-Dauphiné, et puis comme la charge n'était pas libre, on m'a proposé tout l'archidiocèse de Bourges. Seulement, l'évêque de Cahors, aussi dans l'équipe municipale, m'a planté un couteau dans le dos trouvant que cette nomination était bien prématurée. Tout a capoté. Mes espoirs se sont envolés. J'ai démissionné du Conseil municipal et ennuyé le maire actuelle Dame Mythe, l'obligeant à se retirer pour ma candidature municipale, pour le bien de Cahors bien sûr. Je pensais qu'elle n'aurait aucune chance : elle fit finalement un score historique. Les Cadurciens l'avaient choisi dans leur majorité à presque 70% des voix. Bien sûr, je n'étais plus au Conseil.

Pour rebondir, je viens de demander l'exil à l'évêque de Nîmes chez qui je suis les cours de théologie du séminaire : Aristote et Christos n'ont plus de secret pour moi. Et je me plonge dans le livre des Vertus pour oublier ma nouvelle condition de tisserand, qui marque certes une étape supérieure (je suis artisan) mais demande des sacrifices d'argent. Je passe mes journées à me bourrer de pain, faute d'aliments plus nobles.

Voilà ma double vie.

PS :le début du nom de mon avatar est un hommage à Pierre...Bénichou bien sûr. Pour la seconde partie, pas besoin d'expliquer, hein...