Irlande : non, c'est non !
Il y avait quelque chose au fond de moi qui disait : pourvu que ce traité de Lisbonne soit ratifié sinon on va faire du surplace pendant encore un bon moment.
Et manque de chance, c'est non.
Autant, j'ai voté "non" quand on me l'avait demandé. Mais aujourd'hui, je le regrette amèrement. Voter "non" n'a rien changé. Pire, ma voix pro-européenne mais contre une certaine technocratie lointaine et déconnectée est reprise à souhait par l'extrême gauche-gauche comme celle qui se trouve tout au bout de la droite et qui ne sent pas la rose...socialiste.
Je ne sais plus où j'ai lu : mais que faut-il pour que les citoyens reprennent confiance en l'Europe ?
Je le dis tout net, la solution miracle serait un bon conflit européen et mondial. Une bonne troisième guerre qui fasse comprendre à notre civilisation européenne les bienfaits de la paix et du bonheur.
Certes, la paix est ennuyante. Nos peuples ronronnent, blazaient de trop bouffer. On se scandalise pour la lutte du pouvoir d'achat et la hausse du pétrole. On sent vibrer les gens juste pour des types qui poussent une balle jusque dans un filet...c'est dire.
On oublie que nos générations n'ont plus de fils, de pères, de frères, de maris, d'oncles...à inscrire sur des monuments en bonne place jusque dans chaque village reculé.
Alors, c'est la dernière fois qu'on m'y prend. Pour l'Europe, je voterai oui et laisserai les oiseaux de mauvaise augure piailler dans leur coin.