Coluche, c'est l'histoire d'une blague
L’ex-Président a assuré, hier, qu’il «appréciait beaucoup» Coluche, affirmant que l’humoriste et candidat «était pour (lui)» lors de la présidentielle de 1981. Valéry Giscard d’Estaing a raconté que l’hiver suivant son départ de l’Elysée, après sa défaite, il avait rencontré Coluche à Courchevel (Savoie), où l’humoriste tournait un film. «Je l’ai reçu à mon hôtel. C’était très détendu et il m’a dit : "Je sais que je vous ai fait du tort. Vraiment je suis désolé parce que je ne voulais pas en faire"», a-t-il relaté sur Europe 1. «Il n’était pas du tout pour François Mitterrand», assure VGE. Lors de l’affaire des diamants de Bokassa, Coluche s’était livré à de violentes diatribes contre Giscard. Libération.fr
Thierry Le Luron avait tout l'air d'être de droite, bien propre sur lui, noeud papillon, mots choisis, jamais grossiers. Coluche, lui, était partout mais pas dans le camp des défenseurs des privilégiés de l'époque. Il faut avoir beaucoup d'imagination pour ne pas trouver à Coluche une âme libertaire et un poil critique vis-à-vis de l'ordre établi. L'irrespect et la subversion étaient les marques de fabrique de l'humour de Coluche. Il suffit de réécouter les sketches du trublion pour se remémorer la virulence et la pertinence de ses réparties contre les excès de la société et des politiques. Il faudrait être un peu idiot pour être giscardien et se livrer aux meilleures diatribes qui ne furent jamais contre le pouvoir. Giscard Bistain et les premiers "sinistres" Jacques Chirac et Raymond Barre s'en sont assez pris dans la tête. A bien y penser, on se dit que ce serait un sacré comble tout de même.
La vérité est que VGE, avec l'âge, commence à raconter n'importe quoi.
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