Fantômas : "maitre de tout et de tous" (les dossiers ?)
On ne veut nuire à personne. Pas d'attaques personnelles. Mais là, c'est fort de café...
Il y a quelques jours l'adjoint au maire de Rouen Arnaud Richard s'expliquait dans les colonnes du Paris-Normandie au sujet de sa virtualité au sein du conseil municipal.
Le Paris-Normandie qui n'a pas oublié qu'il devait faire du sensationnel comme Paris-Match titre :
Arnaud Richard : « Je ne suis pas un élu virtuel mais un élu en deuil »
Ah...oui, sujet sensible donc. On craint d'avoir fait une boulette. Il y a des sujets sur lesquels on ne polémique pas.
Le P.N. : Comment justifiez-vous vos absences ?
Arnaud Richard : Je ne suis pas un élu virtuel mais un élu en deuil. J'ai perdu mon père en mai et cela m'a déstabilisé. Le maire était au courant et c'est quelque chose que l'on respecte.
En effet, ça arrive à beaucoup de gens de perdre leurs parents. Et ça prend du temps pour refermer ses plaies là...(et malheureusement, je sais de quoi je parle...). "Et c'est quelque chose que l'on respecte"...ce qui veut dire que ceux qui en parlent ne respectent vraiment rien. Sans foi, ni loi, ces Verts !
P.N. : En manquant quatre conseils, cela fait quelques mois que vous n'avez plus siégé...
A. R. : Un deuil ne dure pas huit jours.
Et pan ! Si ça te cloue pas le bec ça...
P.N. : Les Verts vous reprochent de n'avoir présenté aucune délibération depuis votre nomination au poste d'adjoint chargé des nouvelles technologies...
A. R. : Mais il y a eu du boulot de fait. Toute la politique municipale ne se joue pas en conseil municipal et ne se limite pas à des délibérations. Modestement, j'ai contribué à aider le maire dans ses projets depuis 2002. Notamment en ce qui concerne la rénovation urbaine et le logement social. Les Verts, notamment Guillaume Grima, que je connais, le savent. Que ça vienne de lui... Je suis abattu.
P.N. : Etre absent et percevoir vos indemnités, ne trouvez-vous pas cela moralement choquant ?
A. R. : Vous savez, mes indemnités (1 200 €/mois) me coûtent plus cher qu'elles ne me rapportent. De toute façon, c'est un procès déplacé. Je le répète : il y a une vie municipale hors des conseils et un travail dont je n'ai pas fait la publicité.
Petit retour aux réalités : 1200 euros, ce sont 3 RMI...
P. N. : Les Verts parlent « d'une démission qui serait logique ». Que répondez-vous ?
A. R. : Le maire ne me l'a jamais demandé. Sur mes deux délégations (démocratie locale puis nouvelles technologies), je n'ai pas à rougir de mon bilan.
P. N. : On apprend que vous êtes tête de liste à Meulan aux prochaines municipales et que vous y avez des contacts depuis 2002...
A. R. : Mon engagement à Meulan est récent.
P. N. : Si on comprend bien, en raison de votre deuil, vous ne pouvez pas être présent à Rouen, mais à Meulan, oui. Ça peut paraître étrange...
A. R. : Ce deuil a eu lieu à Rouen. Et quand vous êtes meurtri par quelque chose et que ce quelque chose est symbolisé par un territoire, on a envie de tourner la page, de passer à autre chose. Ce n'est pas incompatible.
Bref, tout cela sent l'excuse fûmante... Première fois que j'entends parler de faire son deuil à variable géographique. Quand on a de la peine, on pleure à Rouen et à Meulan. Pas d'histoires !