Paris-Normandie ou la fin des haricots ?
Déjà trois grèves pour les quotidiens régionaux Paris-Normandie et les autres variantes du Havre pour l'année 2008.
Sur Le Figaro.fr, le président du directoire de Groupe Hersant Media, Frédéric Aurand, est "en colère" et il le dit :
«Je ne voudrais pas être celui qui fermera le groupe Paris Normandie mais je ne suis pas sûr que les actionnaires, en cette période de crise, imaginent soutenir plus longtemps le déficit du pôle si les salariés ne montrent pas des signes tangibles de cohésion et de volonté de revenir à l'équilibre»
La faute à qui ? à pas de chance ? Non ! Tout est de la faute à la Filpac (Fédération CGT des travailleurs des industries du livre, du papier et de la communication). C'est vrai que quand ça ne va pas, il faut arrêter de distribuer. C'est une évidence. Priver les derniers lecteurs courageux d'apporter son obole pour lire ce quotidien si familier, quelle belle stratégie commerciale !
Sur son blog du Monde.fr, Gilles Klein s'interroge : Paris Normandie n’a pas cessé de baisser en qualité. Va-t-il se réveiller ou bien est-il déja condamné sur fond de tensions sociales ?
A terme, espérons que dans Internet, Paris-Normandie trouve une nouvelle voie, maintenant qu'ils ont neutralisé (ou racheté?) la concurrence et ont désormais une sorte de monopole de l'information, sur Rouen en tout cas. Le groupe Hersant du fondateur du même nom* a toujours eu une politique tentaculaire des affaires. Après avoir rendu d'honorables services, le Paris-Normandie succomberait bien malgré tout à l'avenir. Peut être qu'un autre journal, indépendant, viendrait le remplacer...
Ou alors, la presse écrite, c'est cuit de chez cuit. C'est bien possible.
PS : je vous invite à lire sa biographie piquante, surtout pour les années 40.